Déserts arides, morsure du froid, villes légendaires, passage de frontières irréelles, mosaïque d'ethnies et de personnages inoubliables… Eté 1953. Nicolas Bouvier, 24 ans, se met en marche de Belgrade avec son ami le peintre Thierry Vernet, à bord d’une Fiat Topolino. Destination, les contrées persanes, sur la route des Indes. Dans une mise en scène au décor évocateur, ce mythique récit philosophique de voyage livre un kaléidoscope parsemé de saveurs épicées, de cuisines substantielles ou raffinées, de parfums d’Orient, de musiques aux langues d’ailleurs, évoquant avec pudeur et humanité, ce désir intime que le monde nous traverse pour en garder les "miettes" éternelles…
On connaît l’amour du metteur en scène romand Dorian Rossel pour les transpositions à la scène d’œuvres destinées de prime abord. De vraies réussites ! En témoignent les nombreuses tournées de sa compagnie STT en Suisse et en France. C’est avec virtuosité qu’il adapte L’usage du monde, écrit et publié une dizaine d’années après le retour de son auteur. Une pièce fascinante qui nous transporte dans une veillée fraternelle, drôle et émouvante.