S'émerveiller
Les sous-bois du parc La Grange ne sont malheureusement pas suffisamment sécurisés (à la suite des dégâts engendrés mi-août par la tempête) pour pouvoir accueillir les supplémentaires du spectacle prévues en septembre. Les représentations des 19 et 20 septembre sont donc annulées.
Nous avons le plaisir de vous proposer trois représentations supplémentaires du spectacle S’émerveiller, qui avait malheureusement dû être annulé à la suite des intempéries survenues mi-août.
19 septembre 17h30 / 20 septembre 11h et 17h30
Partir en voyage dans les bois, regarder le minuscule et s'en enthousiasmer, toucher la terre, se faufiler dans un tunnel végétal, écouter des voix mystérieuses, observer un nid de merle, jouer avec le soleil et la pluie et peut-être même voir pousser des branches.
Avec ce voyage sensoriel et poétique la compagnie Matikalo souhaite faire avec moins : moins de décor, moins de lumière, moins de transport et moins de consommation. Il ne s’agit pas de désirer peu, de se contenter de peu, mais au contraire d’imaginer davantage. Marielle Macé dans Nos cabanes.
Abandonnez vos affaires dans la cour de l’Orangerie et partez à travers bois, soyez prêts à quitter vos repères, à perdre l’équilibre, à vous émerveiller, à jouer, à vous rapprocher de la terre, et surtout à aller vers une sobriété heureuse.
La compagnie Matikalo avait déjà enchanté le TO l'année dernière avec le spectacle Le champ des rêves. Elle revient cette année pour une balade magique dans l'écrin de verdure qu'est le Parc La Grange.
La presse en parle
Tribune de Genève, 4 août, Prendre le temps de s'émerveiller, Clara Rigoli
Souvent, le théâtre jeune public est considéré comme un parent pauvre - petite sœur ou petit frère en l’occurrence - du théâtre, du vrai, celui qui s’adresse aux adultes ; on s’y intéresse quand on a des enfants et sinon, on l’ignore. C’est d’ailleurs aussi de cette façon que nous y sommes arrivés. Maintenant que nous créons pour ce public qui nous passionne nous nous disons que c’est dommage de ne s’y intéresser que par les yeux de nos enfants.
Dernièrement, je suis allée à un opéra signé. De la musique pour les sourds, j’étais intriguée. Ce jour-là, j’ai entendu la musique comme jamais, j’ai redécouvert des instruments, des vibrations, des sonorités, précisément parce que je l’ai découverte avec d’autres yeux et d’autres canaux qui jusque là ne m’avaient jamais effleurée. Le théâtre qui s’adresse à un jeune public est peut-être en cela semblable. Quand nous créons pour le jeune public, nous travaillons avec une exigence double, celle d’un langage à la fois spécifique et universel. Le théâtre jeune public - ou plutôt tout public – est éminemment politique, il s’adresse aux enfants qui s’éveillent au monde, nous nous questionnons sans cesse sur comment les sensibiliser de façon poétique, parce que ce sont eux qui prendront très bientôt part aux changements, petits et grands. Nous rêvons petits et grands et dans notre combat, si nous voulons que toutes et tous, avancions ensemble, écoutons ce que le minuscule nous dit. Nous serons ravi.e.s de vous accueillir au théâtre tout public, avec ou sans enfants.
Catherine Favre, pour la compagnie Matikalo